La clé sous la porte, le regard ailleurs…

Comme cela fait bien longtemps que ce blog n’a plus été mis à jour, il est logique de le fermer officiellement. Pour me suivre désormais : rendez-vous par ici sur le site du Nouvel Observateur >> http://tempsreel.nouvelobs.com/journaliste/75389/guillaume-stoll.html

Published in: on décembre 28, 2013 at 2:47  Laissez un commentaire  

Le Pen va-t-elle faire exploser la droite ?

Marine Le Pen au soir du 22 avril 2012.
Crédit : RemiJDN

Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, les commentaires sont partagés.  Avec une participation plus forte que prévue par les sondeurs et un Front national qui atteint un niveau historique, les  Français témoignent de leur intérêt pour l’avenir du pays tout en manifestant une forte souffrance sociale.

Difficile de retirer un seul et même enseignement des résultats de ce premier tour de l’élection présidentielle. 2012 devait être un moment de vérité. Le scrutin devait illustrer le rejet de la politique de Nicolas Sarkozy et l’émergence d’une nouvelle vague rose sur le pays. Certes, jamais un président sortant n’avait été à ce point désavoué par les Français, canalisant toutes les critiques en temps de crise, certes François Hollande a réalisé un très bon score de premier tour, mais il faudrait être aveugle pour ignorer la leçon principale de ce 22 avril. Avec près de 18% des voix, Marine Le Pen réussit le tour de force de faire mieux que son père en 2002. Paradoxalement, bien qu’absente du second tour  contrairement à son papa de mentor, elle sort de ce scrutin bien plus renforcée. Prenant acte de la probable défaite du président sortant face à François Hollande, Marine Le Pen se pose désormais en seule et unique opposante à « la gauche mondialisée ». Elle sait bien qu’au soir du 6 mai, une fois Sarkozy retiré, la guerre des chefs s’enclenchera à l’UMP. Juppé, Fillon, Copé… tous se disputeront le leadership. Et si Marine Le Pen profitait de cette brèche pour faire imploser la droite et recomposer la paysage politique ? Bayrou avait rêvé d’opérer la même opération sur le Parti socialiste après 2007… avant d’échouer.

Le FN en arbitre 

A l’UMP, on ne cache plus ses inquiétudes et les langues se délient. Si demain « la gauche Hollande-Joly-Mélenchon » revenait au pouvoir, certains militants et cadres de la droite confient qu’il faudra bien nouer des alliances et construire une « nouvelle opposition des patriotes ». Les tenants de la droite dure, coalisés au sein du collectif de la Droite populaire,  sont prêts à franchir le pas. Mais qu’en disent les ex-UDF, les gaullistes et les libéraux du parti présidentiel ? Pour eux, pas question de se rapprocher du FN. Le Front national « new look » dépouillé de ses racines maurrasiennes, ils n’y croient pas. Une position partagée par Nathalie Kosciusko-Morizet, l’une des figures d’avenir de l’UMP, qui avait écrit l’année dernière un violent pamphlet contre le parti d’extrême droite.  Fort de ce constat, l’UMP pourrait donc bien imploser entre d’un côté, ceux qui refusent de briser le cordon sanitaire instauré par Jacques Chirac,  et de l’autre les tenants d’une droite décomplexée prête à former une nouvelle force souverainiste et nationaliste. La droite ne vit pas sa première ni sa dernière crise mais l’émergence d’un Front national aussi fort doit l’interpeller sur ses erreurs et ses manques.

Hollande face aux défis du futur 

Et la gauche aurait tort de penser qu’elle bénéficie d’un chèque en blanc du peuple français. Le score atteint par François Hollande témoigne avant tout d’un fort rejet de la politique de Nicolas Sarkozy et d’un désir d’alternance après dix années de gouvernement de droite. Le candidat PS a d’ailleurs renoncé durant sa campagne à « rééchanter le rêve français » au profit d’un discours posé, raisonné mais ferme. Hollande le sait, l’élection est déjà jouée. Il a tout intérêt à rester fidèle à sa ligne conductrice durant l’entre deux-tours. Pas de prise de risque majeur, des réponses fermes  mais calmes aux attaques de la droite, et un face-à-face maîtrisé face à Nicolas Sarkozy, telle sera la tactique du socialiste. Mais son plus gros défi consistera à contenter ses alliés de la gauche, écologistes et communistes, sans se renier sur son programme et éviter de réitérer les erreurs de la gauche plurielle en 1997. De beaux défis en perspective.

Guillaume Stoll

Published in: on avril 23, 2012 at 4:56  Laissez un commentaire  

Blog d’expression journalistique

Crédit photo : DR

Diplômé de l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme (ISFJ), et titulaire d’une Licence de science politique et sociologie politique, me voilà entré de plein fouet dans le monde du journalisme. Après avoir participé au lancement d’un tout nouveau site dédié à l’élection présidentielle de 2012, pour M6, RTL et MSN,  je pige désormais régulièrement pour le site du Nouvel Observateur.

Passionné d’actualité, je vis au rythmme de l’information. Féru du web, accro du breaking news, j’aspire à faire de ma passion un métier. Rêveur pragmatique,  conscient des réalités d’un métier touché par la crise, j’entend profiter des nouvelles opportunités qui s’offrent au journalisme. Un secteur à la croisée des chemins, qui s’interroge sur son modèle, mais s’ouvre progressivement vers de nouvelles perpectives.

Journaliste stagiaire à IDFM Radio Enghien 98 FM, au 75020.fr,  à Arrêt sur images.net , à Public Sénat au service politique de LEXPRESS.fr, et rédacteur web à M6, j’ai pu durant ces différentes expériences avoir une première approche du métier de journaliste. Je reste ouvert à toute opportunité dans le milieu du web.

Ce blog est en quelque sorte un laboratoire où j’archive une partie des papiers que j’effectue. Une plateforme destinée à accueillir quelques uns de mes écrits. Histoire qu’ils jouissent d’une seconde vie.

Guillaume Stoll

Published in: on avril 15, 2012 at 7:07  Laissez un commentaire  

Villepin au chevet de la banlieue

Crédit photo : villepin2012

L’ancien Premier ministre était ce vendredi matin à Argenteuil à la rencontre d’un électorat qu’il sait lui être favorable.

Le froid glaciale ne l’a pas découragé. Dominique de Villepin était vendredi 3 février en visite à Argenteuil (Val-d’Oise) pour parler de la banlieue, jusqu’ici grande absente de la campagne présidentielle. Accompagné de son ancien ministre, Azouz Begag, et d’une quinzaine de jeunes du mouvement République solidaire (RS), l’ancien Premier ministre a pu mesurer sa popularité en arpentant les allées du marché couvert d’Héloïse.  « Ici personne n’a oublié les propos stigmatisants de Nicolas Sarkozy en 2005 », commente un membre de l’équipe de campagne de Villepin. Interpellé par une habitante lors d’un déplacement sur la Dalle d’Argenteuil, le président de la République, alors ministre de l’Intérieur, avait lancé : «Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser». Depuis, la banlieue est devenu un terreau fertilisant pour l’anti-sarkozysme. Et Dominique de Villepin le sait bien.

Villepin comme chez lui

Très à l’aise quand il s’agit, comme son mentor Jacques Chirac, de serrer la main des badauds qui se présentent sur son passage, Dominique De Villepin sait qu’il est apprécié en banlieue. Pour beaucoup, il est l’homme du discours de l’ONU, celui qui est en février 2003 portait la voix de la France et disait « non » à la guerre en Irak. « Bienvenue chez vous ! », lance une mère de famille qui peine à masquer son admiration pour l’homme d’Etat, à son arrivée sur le marché.

Pas de solution miracle

Après « l’échec du gouvernement » en banlieue, Dominique de Villepin  sait qu’il ne peut pas promettre un plan Marshall illusoire. Si les gens ne semblent pas trop lui tenir rigueur du fiasco du CPE, les jeunes attendent des propositions concrètes pour endiguer un chômage qui est ici deuxième fois plus important qu’à l’échelle nationale. Mais aux propositions fortes, le candidat préfère les envolées lyriques. Prônant la généralisation des conseils de quartier, Dominique de Villepin entend associer davantage les habitants aux décisions qui les concernent. Un peu mince pour espérer désenclaver les banlieues. Mais Dominique de Villepin l’a promis : « je ne vous oublierai pas ! ».

Guillaume Stoll

Published in: on février 4, 2012 at 2:11  Laissez un commentaire  

Le PSG affole la planète foot

Photo : Getty images

Qui aurait cru il y a encore un an que le PSG serait aujourd’hui le club qui affole le plus les gazettes qui font du mercato leurs choux gras ? Il faut dire qu’en six mois, le club de la capitale a changé radicalement de dimension. L’arrivée des fonds souverains du Qatar permet toutes les folies et la réalisation des rêves les plus fous pour tous les supporters.  Tevez, Kaka, Pato…  à chaque jour sa nouvelle vedette annoncée au PSG. Hormis la vraie fausse arrivée de David Beckham, la star britannique ayant préféré rester sous le soleil de Los Angeles, le club parisien a réussi tout ce qu’il a entrepris jusqu’ici.

Pas assez bling-bling pour les qataris, le coach Antoine Kombouaré a même été évincé au profit d’une star internationale du banc, l’italien Carlo Ancelotti, malgré un titre de champion d’automne. Ainsi rien n’arrête la nouvelle direction qui souhaite faire du PSG un grand d’Europe. Quitte à rogner sur l’identité du club ?

Le Qatar a un plan

En quête de crédibilité dans le  monde du football, le Qatar entend faire du PSG une vitrine  pour illustrer son savoir-faire à dix ans de l’organisation de la Coupe du monde sur son territoire. Une relation avec le football français qui est aussi renforcée par l’obtention par la chaîne Al Jazira d’une partie des droits de retransmission du championnat de France à partir de la saison prochaine. Si certains craignent que l’émirat ne réalise une « OPA » complète qui dénaturerait l’identité d’une club historique comme le Paris-Saint-Germain,  en remplaçant les critères sportifs par des critères uniquement marketing, cette campagne d’investissement ne peut qu’être bénéfique à l’ensemble de acteurs du football hexagonal. Reste à trouver un juste équilibre entre pognon, étoiles et football franchouillard.

Published in: on janvier 5, 2012 at 4:36  Laissez un commentaire  

La réforme de toutes les colères

Photo : Maury GOLINI / MAXPPP

En temps de crise sociale, les messages les plus raisonnés se perdent dans le flot populiste des slogans simplistes et des raccourcies démagogiques. La réforme des retraites, engagée par le gouvernement, à défaut d’être juste sur toute la ligne a au moins le mérite de s’atteler au sauvetage d’un système par répartition en perte d’équilibre. Alors qu’en 2020 il n’ y aura plus qu’un actif et demi pour un retraité, l’urgence d’une réforme devrait faire consensus. Travailler deux ans de plus quand on a la chance de vivre plus longtemps que nos aînés tombent sous le sens, pourtant les résistances sont fortes. Le gouvernement le sait bien, s’attaquer au symbole des 60 ans, c’est briser un acquis social, casser une conquête socialiste. La France, ce pays à la fibre révolutionnaire, n’est pas du genre à laisser l’Etat faire ses petits calculs financiers dans le dos du peuple. Aussi raisonnables soient-ils les arguments du gouvernement ne passent pas. A force de promettre et de ne pas faire, la confiance avec le politique est rompue. Et cette réforme en paye les conséquences. L’opinion, méfiante, soupçonne le pouvoir de vouloir faire payer aux salariés la note salée de la crise. Et malgré des avancées, les Français ne retiennent que le caractère injuste de la réforme pour certaines catégories de la population.

Mais la protestation, aussi légitime soit-elle, a ses limites. Voir de jeunes lycéens dans la rue, n’ayant pas encore mis un seul pied dans le monde de l’entreprise, peut prêter à sourire. Manipulation, instrumentalisation de la jeunesse, l’arme est connue, la ficelle est grosse. Accusé de sacrifier tout dialogue social avec les organisations syndicales pour faire passer en force son texte, le gouvernement n’a pourtant pas choisi le meilleur calendrier. Attendre la rentrée pour faire examiner son projet au Parlement, alors qu’il aurait pu le faire passer en catimini durant la trêve estivale, est l’assurance d’une convergence des luttes et d’un climat propice aux opposants. Mais nul doute, la réforme finira par passer. Ni gagnant ni perdant, le bras de fer renforce tous les acteurs. Nicolas Sarkozy peut s’enorgueillir d’avoir réaliser le projet le plus courageux de son quinquennat, alors que la gauche retrouve un brin d’unité en défendant jusqu’au bout le « bijou de famille » mitterrandien de la retraite à 60 ans. Quant aux syndicats, forts d’un front sans fissure,  ils ont prouvé qu’ils étaient encore capables de mobiliser leurs forces vives en réanimant leurs traditionnels bastions de résistance.

Guillaume Stoll

 

Published in: on octobre 26, 2010 at 6:07  Laissez un commentaire  

Sécurité: ces critiques qui divisent le Nouveau Centre

Avec en point de mire l'élection présidentielle de 2012, où il compte bien se présenter, Hervé Morin cherche à se démarquer de la franche sécuritaire de la majorité. REUTERS/Christian Lutz/Pool

Les prises de distances avec le discours sécuritaire du gouvernement du président du Nouveau centre, Hervé Morin, ne font pas l’unanimité au sein de la famille centriste.

Lors du discours de clôture de l’université d’été du Nouveau centre, à la Grande-Motte (Hérault), Hervé Morin n’a pas hésité à user de sa « liberté de parole », se démarquant du discours sécuritaire de son gouvernement.  

Le ministre de la Défense a clairement rejeté les moteurs de cette politique: « la haine, la peur et le bouc émissaire ». Et a averti que si la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy ne comportait qu’un « seul volet répressif », celle-ci était « vouée à l’échec ».  

Plutôt que se joindre à ces attaques, l’entourage du ministre minimise. « Elles ciblaient en réalité davantage la surenchère pratiquée par certains élus UMP que le discours présidentiel de Grenoble », confie un proche. « Face à la tonalité répressive de l’été, il était important de défendre notre vision car nous avons des nuances sur l’approche sécuritaire ».  

Un avis que partage l’eurodéputé centriste Jean-marie Cavada. « Sur l’expulsion des Roms, le gouvernement a raison de vouloir appliquer les directives européennes, mais l’exploitation électorale qui accompagne cette politique est insensée et dangereuse », lâche-t-il.  

Pour se distinguer de l’UMP, qui « court derrière l’extrême droite », le Nouveau centre doit, selon lui, axer son discours « sur la prévention et l’éducation ». « Jouer avec les sentiments populaires est risqué, le gouvernement doit avant tout s’atteler à veiller sur l’union du pays », assure l’ancien journaliste.  

Une tonalité moins critique pour Jean-Christophe Lagarde

A l’approche de l’échéance présidentielle de 2012 et à mesure que les ambitions personnelles d’Hervé Morin augmentent, la fracture entre les prudents et les téméraires gagne du terrain.  

Car, au sein du parti, tous ne partagent pas la même sévérité avec l’exécutif. Au cours d’un discours devant les militants centristes, le numéro deux du parti, Jean-Christophe Lagarde, a appuyé sans retenue la politique sécuritaire du gouvernement. Parlant au nom de la majorité présidentielle sur l’affaire des Roms, le député-maire de Drancy a jugé que l' »on n’a fait qu’appliquer la loi générale ». Il a en outre dénoncé sur ce sujet « le grand bal des faux-culs qui s’est ouvert au mois d’août ».  

Les discours à la Grande-Motte d’Hervé Morin et de Jean-Christophe Lagarde n’avaient donc pas tout à fait la même tonalité. Alors que le premier a insisté sur l’importance de la prévention, l’autre a repris à son compte certains arguments gouvernementaux, insistant sur la demande de sécurité des Français. « Il ne s’agit pas d’une répartition des rôles, confie un conseiller de Morin, cela s’est fait spontanément. »  

Mais selon Jean-Marie Cavada, cette différence de ton se justifie par l’ancrage territorial des deux hommes. « Il est certain qu’Hervé Morin est moins perturbé par la question des Roms dans sa ville d’Epaignes dans l’Eure [dont il est maire depuis 2001, ndlr], que Jean-Christophe Lagarde comme élu de banlieue à Drancy, qui est confronté à ces problèmes au quotidien « , note-il.  

Reste que les réserves émises sur la politique sécuritaire par le ministre de la Défense lui ont immédiatement valu un rappel à l’ordre du Premier ministre, François Fillon.  

Déjà en 2008, il s’était permis de critiquer le fichier Edvige. A l’époque, c’était Michèle Alliot-Marie, qui s’était chargée de la réponse cinglante.

Guillaume Stoll (LEXPRESS.fr)

Published in: on août 30, 2010 at 6:11  Laissez un commentaire  

France Inter fait sa rentrée dans l’ombre de Guillon et Porte

 
 

Jean-Luc Hees, président du groupe Radio France, lors de la conférence de presse de rentrée des radios du groupe Radio France présentant la grille des programmes pour 2010/2011. AFP/PATRICK KOVARIK

C’était jour de rentrée pour Radio France. Après les remous estivaux liés au départ de France Inter des humoristes Guillon et Porte, le patron du groupe audiovisuel public, Jean-Luc Hees, entend ouvrir une nouvelle page.

En ce jour de présentation des grilles de rentrée de Radio France, les regards étaient une fois de plus tournés vers France Inter et son patron Philippe Val. L’émoi suscité chez les auditeurs par le départ mouvementé des humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte était toujours présent.

Alors qu’à l’extérieur de la maison de la Radio, où se tient la conférence de présentation, un comité d’auditeurs en colère s’agitent pour dénoncer « le mépris de la direction », dans l’amphithéâtre, Jean-Luc Hees et ses différents directeurs d’antenne font le dos rond. Le message est clair: la grande famille de Radio France va mieux et elle compte bien ouvrir cette saison sous le signe du renouveau.  

Malgré les polémiques, et le départ de quelques journalistes vedettes vers le privé, la direction veut rappeler la spécificité du service public. « Nous avons choisi l’offre, pas la demande, insiste Jean-Luc Hees dans son discours d’ouverture, entre la qualité de nos productions et la course à l’audience, nous privilégions toujours la première proposition. »  

Avec Nicolas Poincaré et Isabelle Giordano comme maîtres de cérémonie, les présentations des programmes de chaque radio du groupe se succèdent avec ses nouveaux programmes et ses nouvelles têtes d’affiches. Et il y en a pour tous les goûts. France Info, France Culture, Le Mouv, Fip, France Bleu et…bien sûr France Inter.  

France Inter veut oublier la discorde

Sous le feux des critiques depuis plusieurs mois, alors que plane sur sa nomination la main de l’Elysée, le patron de France Inter, Philippe Val, veut couper court aux questions dérangeantes. Il entend ainsi solder « l’épisode Guillon-Porte ».  

« Il y a eu des inquiétudes, il y a eu des moments de crise pendant cette année, concède-t-il, mais je pense que l’année s’est plutôt bien passée quand même. » La page est-elle définitivement tournée? « Les controverses appartiennent au passé », glisse en aparté un journaliste de France Inter. A écouter l’ancien directeur de Charlie Hebdo, « la violence des polémiques » illustre « une passion ».  

Peut-on concilier information et humour? C’est la question qui agite depuis plusieurs mois le microcosme médiatique. Et pour faire oublier l’été de la discorde, l’audiovisuel public peut compter sur ses nouveaux comiques. Guillon et Porte n’ont qu’a bien se tenir. Isabelle Giordano et Yacine Bellatar ont fait le show. Histoire de décontracter l’ambiance, ou peut-être de mieux faire passer la pilule…  

Reste qu’avec les départs enregistrés de Nicolas Demorand, à Europe 1, et d’Yves Calvi à RTL, France Inter n’a peut-être pas fini d’agiter le petit milieu médiatique. Guillon et Porte partis, la chaine public accueille cette saison la journaliste Audrey Pulvar pour animer la matinale en tandem avec Patrick Cohen.  

Problème, l’ancienne présentatrice du 19/20 de France 3 pourrait payer sa relation amoureuse avec le responsable socialiste Arnaud Montebourg. Au moment où son compagnon envisage d’être candidat aux primaires organisées par le Parti socialiste, une rumeur lancée sur Twitter fait écho d’une possible prochaine démission de la journaliste pour éviter tout conflit d’intérêt. Pour l’heure, l’intéressée a démenti. Mais à coup sûr un tel épisode pourrait fragiliser la nouvelle tête d’affiche de France Inter, entraînant avec elle Philippe Val.  

Guillaume Stoll (LEXPRESS.fr)

Published in: on août 27, 2010 at 8:08  Laissez un commentaire  

Les communistes à la croisée des chemins

Pierre Laurent a pris la tête du Parti communiste en juin dernier. AFP

Le Parti communiste ouvre ce vendredi son université d’été à Seignosse dans un climat incertain. Son nouveau patron, le méconnu Pierre Laurent, a la lourde tâche de relancer une formation politique à bout de souffle.

La transition est difficile. Après neuf années passées à la tête du Parti communiste, Marie-George Buffet a transmis le témoin. Au cours de son ultime congrès en juin, elle criait haro « sur les tueurs d’espoir ». Mais à la veille de leur université d’été, les communistes, doivent apprendre à mieux connaître leur nouveau leader. Pierre Laurent, inconnu du grand public, n’a pas une mission facile.  

Après les vagues successives de départ de certains cadres, la formation doit résoudre une adéquation compliquée. Choisir entre continuer à faire fructifier électoralement une alliance au sein du Front de gauche, quitte à affaiblir à terme l’identité du PCF, ou bien jouer cavalier seul. Cette dernière option paraît toutefois peu probable.  

« La comédie médiatique tue la parole politique »

Conscients de leur affaiblissement, les communistes savent que seul un pacte avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon peut leur permettre de peser encore sur le débat public. Les résultats encourageants des dernières élections européennes et régionales, sont là pour l’attester.  

« Nous travaillons à la construction d’un projet partagé avec nos amis du Parti de gauche », détaille Patrice Bessac. Pour le porte-parole du PCF, « nul besoin de s’affoler », le parti est toujours debout et préserve des atouts. « La crise du capitalisme nous donne raison », assure-t-il.  

Reste le problème du leadership. Pierre Laurent, ancien directeur de l’Humanité souffre d’un déficit d’image. Ce qui n’inquiète pas outre mesure Patrice Bessac. « Pierre Laurent est un inconnu qui gagne à être connu », fait-il remarquer. Il rappelle au passage que la très médiatique patronne des Verts, Cécile Duflot, « n’était pas aussi populaire il y a encore un an ».  

Différent de Marie-George Buffet, cet intellectuel de gauche devrait pouvoir s’appuyer sur une direction collégiale. Place du colonel Fabien, on ne souhaite pas tomber dans les excès de la société du spectacle. « La comédie médiatique tue la parole politique, il nous faut revenir aux fondamentaux et prendre le temps de penser », jure le porte-parole communiste.  

En attendant l’avènement d’une dynamique électorale à gauche pour 2012, la rentrée sociale devrait donner le ton. Loin des préoccupations politiciennes, les communistes entendent battre le pavé et sonner la charge contre Sarkozy en s’attaquant à la réforme des retraites.  

Guillaume Stoll (LEXPRESS.fr)

Published in: on août 26, 2010 at 6:03  Laissez un commentaire  

Soupçons de dopage sur les Bleus de 98

Laurent Blanc et Zinedine Zidane lors de la Coupe du monde 1998. Reuters

Les accusations lancées dans son livre par l’ancien médecin de l’équipe de France de football ont fait naître une polémique.

Y’aurait-il eu du dopage chez les Bleus champions du monde 1998? C’est en tous cas ce que laisse entendre l’ex-médecin de l’équipe de France de football entre 2004 et 2008, Jean-Pierre Paclet. Dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France daté de ce mercredi 25 août et dans son livre L’Implosion qui sortira ce jeudi, il raconte que « des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Français juste avant la Coupe du monde 1998 ». Et qu’au final, « la raison d’Etat l’a emporté, le staff tricolore aurait alors décidé de fermer les yeux sur ces examens médicaux douteux.  

Archi-faux répond Laurent Blanc. Interrogé ce mercredi matin sur France Inter, le nouveau sélectionneur des Bleus parle de « réchauffé ». « Je ne connais pas ce monsieur, l’ombre du dopage sur l’équipe de France 1998 est un mensonge. N’allons pas chercher de choses qui n’existent pas », répond l’ancien défenseur.  

Ministre des Sports en 1998, Marie-George Buffet est « très réservée ». « Ces révélations manquent de sérieux et ne s’appuient sur aucune preuve, confie-t-elle à LEXPRESS.fr. Elle raconte avoir diligenté « un contrôle antidopage inopiné durant le stage à Tignes » qui précédait la Coupe du monde. Même si elle reconnait que « les instruments d’expertise en 1998 n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui », l’ancienne ministre déclare que « la lutte antidopage a besoin de sérieux, pas d’accusations pour promouvoir la sortie d’un livre ».  

« Aucun souci », selon le prédécesseur de Paclet

Même démenti cinglant de la part de l’ancien médecin sous l’ère Jacquet. Sur 20minutes.fr, Jean-Marcel Ferret juge l’accusation « totalement farfelu ».  

« Ce qui compte, ce n’est pas de faire une photographie à un moment donné, ce qui est le cas d’une prise de sang. Mais de faire plusieurs prises de sang. Nous, on a fait un suivi qui a commencé en avril 1997. Je connaissais bien les joueurs, de ce côté-là, pour moi, il y a aucun souci », jure t-il.  

Mais dans son livre, Paclet, médecin de l’époque Domenech, explique que l’ « on peut avoir de forts soupçons quand on connaît les clubs où certains joueurs évoluaient, notamment ceux du championnat en Italie ».  

Des insinuations de triche qui font écho au livre écrit par Besma Lahouri et intitulé Zidane, révélations sur le plus grand joueur du monde. Dans son ouvrage, la journaliste raconte comment l’ancien numero 10 de l’équipe de France est parvenu à échapper à plusieurs contrôles antidopage durant le Mondial 1998. Si elle se garde d’en tirer des conclusions définitives, elle révèle quelques parts d’ombre dans la carrière de l’ancien Ballon d’Or. Notamment lors de son passage en Italie avec son compatriote Didier Deschamps à la Juventus de Turin où des suspicions de dopage demeurent.  

Face au climat de présomptions, Marie-George Buffet est prudente. Celle qui a été l’une des premières responsables politiques à mener une lutte musclée contre le dopage, estime que le football doit « garder une place plus raisonnable dans la société ». « Les enjeux financiers autour de ce sport, qui déchaînent les passions populaires, sont énormes et de nos jours tout devient affaire d’Etat comme l’a prouvé le récent épisode des Bleus en Afrique du Sud », explique-t-elle.  

Guillaume Stoll (LEXPRESS.fr)

Published in: on août 25, 2010 at 8:52  Laissez un commentaire